À Corps dénudés
Par la pratique du dessin Rigaux Mathéo dérègle la surface, une étendue vierge ou abritant des coups colorés, des gestes de pinceaux polychromés vifs et confus. Un lieu dorénavant atteint d’une disruption dans son homogénéité. Une discontinuité dans l’espace provoquée par l’apparition d’éclats de corps dessinés d’après nature, qui ne peuvent s’enjoliver. Ceux-ci délimitent, se frayent un chemin dans la marge liquide. Ils supposent un ordre dans le vide et prennent leur place. Un terrain affecté par leur présence. Ces fragments dénudés proviennent d’archives personnelles, de souvenirs ou de photographies. Ils peuvent être des captures de la nudité de l’artiste par autrui ou bien des parties de corps apparues accidentellement dans l’image. Une alternative permettant un flottement entre la référence et le souvenir, entre une pétrification et un balancement. Un entre ne pouvant pas compléter tout l’être archivé sur la feuille.
Es-Tu?, 2024, crayon sur papier, 28,3x21 cm
À fesses dévoilées, 2025, fusain sur papier, 21x15,7 cm
Structure sur vide, 2025, crayon sur papier, 26,5x21 cm
Sur le vide, 2024, crayon sur papier, 145,9x109,5 cm
Sur le vide, détail
Bouts sur fond rouge, 2024, crayon et acrylique sur papier, 29,5x20,9cm
Les têtes, 2024, crayon sur papier, 150x128,4 cm
Les têtes, détail
Flou sous dos, 2024, crayon et acrylique sur papier, 96x 69,6 cm
Coupe, 2025, crayon sur papier, 21x16,3 cm
Avant-bras portant rien, 2024, crayon sur papier, 28x21cm
Coups vert supportant la tête, 2025, acrylique et crayons sur papier, 150x107,3 cm
Coups vert supportant la tête, détail
Surface rouge et tête, 2024, crayon et acrylique sur papier, 150x78 cm
À demi-là, 2024, crayon et acrylique sur papier, 29,5x20,9 cm
Air frais, 2025, crayon et huile sur carton, 21x15 cm